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Traducido gracias a la inestimable ayuda de Mar Fernández
Burkina Faso, passé et présent: La patrie de Thomas Sankara et l´ombre d´un révolutionnaire inoubliable.
De
la misère, du néocolonialisme, de l´immigrations, de la pauvreté, de la
domination, de la faim et de la mort. C´est la définition et le
parcours historique qu´ont eu les pays de l´Afrique noire. Dictatures,
goûts excentriques satrapes soutenus par l´Occident en défense de
l´intérêt de leurs entreprises; possédant des comptes bancaires en
Europe et qui, avec une main de fer, maintiennent à distance ses
habitants avec une forte répression qui les oblige à émigrer ou à vivre
dans la résignation. Tout cela pour que le gouvernement corrompu,
financé et armé par l´Occident –et maintenant aussi par la Chine
capitaliste- devienne terriblement riche, en recevant une petite miette
des richesses que exploitent les entreprises occidentales et d’où
reçoivent aussi de petites miettes la haute classe du pays africain en
question.
D´une
autre façon, il serait impossible de comprendre que des pays come
Burkina Faso, Nigeria, Togo ou Soudan, avec les richesses qu’ils
devraient garantir, ainsi que de meilleures conditions de vie qu’en
Europe, soient les pays du monde possédant la plus grande quantité de
pauvres.
Mais
il fut un temps dans l´histoire de l´Afrique que le pays le plus
pauvre, oppressé par les dettes avec lesquelles il devait même acheter
de la nourriture à l´extérieur, a pris la décision de couper les chaines
de ce nouveau type d’esclavage qui le liait au répugnant
néocolonialisme européen et nord-américain. Il vît, ainsi, naitre un
des leaders révolutionnaire, que beaucoup d’africains se souviennent
encore 27 ans plus tard: THOMAS SANKARA.
Le
gouvernement de Sankara a débuté après une révolution populaire avec le
soutien de l´armée en août 1983. La révolution témoigne d´un important
soutien populaire, la première mesure prise en compte fut symbolique:
vendre tout le parc automobile des Mercedes Benz que le précédent
gouvernement dérouté possédait. À partir de ce moment, tous les membres
du gouvernement de Alto Volta, comme s´appelait à ce moment-là le pays,
utiliseraient la voiture la plus populaire et bon marché: La Renault5:
Sankara avait compris que dans un pays où régnait la faim, on ne pouvait
pas avoir de caprices.
Quelques mesures prises, dans ce sens, par Sankara:
- Il forçait les employés publics à donner un mois de leurs salaires aux projets publics.
- Il refusait l’installation d’un système de climatisation dans le bureau présidentiel, en affirmant que ce luxe n´était disponible pour personnes ni pour quelques burkinabais.
Comme
président, il baissa son salaire a seulement 450 $ par mois et il
limita ses acquis matériels à une voiture, des vélos, trois guitares, un
frigo normal et un congélateur cassé, en plus de la maison où il
habitait avec sa famille. Il faut souligner que, quand il fut assassiné,
il n´avait même pas encore fini de payer l´hypothèque de sa modeste
maison.
Le
gouvernement a été formé par Tomas Sankara comme président et un Comité
de ministres. Pour garantir la consolidation de la révolution ont été
créés des Comités de Défense de la Révolution, qui permettaient aux
burkinais et burkinaises de participer aux affaires publics.
Il
s’agissait d’un gouvernement guidé par des principes marxistes,
démocratiques et antiimpérialistes, comme le décrivait Sankara
lui-même.
Les
mesures implantées les plus importantes ont été: la réforme agraire, la
réforme éducative, la politique anti-impérialiste et les droits des
femmes au Burkina Faso.
Le
pays, qui jusqu´à ce moment-là s´appelait Haut Volta, fut dénommé
Burkina Faso (“Le pays des hommes intègres”) et adopta un nouveau
drapeau et un nouveau blason.
Réforme agraire:
Grâce
à cette réforme, la terre des grands propriétaires fut redistribuée et
donnée directement aux paysans, la production de blé augmentait en
seulement trois ans de 1700 kg par hectare a 3800 kg par hectare, ce qui a rendu le pays autonome en ce qui concerne l’alimentation. Jusqu´à
ce moment, et une fois Sankara dérouté, le Burkina Faso avait besoin
d´acheter la nourriture à l´extérieur, ayant toujours une grande famine
et malnutrition. À l’époque où la terre était sous le control des
travailleurs, la production augmentait de 120% et le Burkina Faso est
devenu ECONOMIQUEMENT indépendant de l´extérieur. Après la tombée de
Sankara, la situation précédente se retourne et en 1991 s´est produite
une terrible faim dans le pays qui, ainsi, obligeait des centaines de
burkinabais à émigrer.
En
fait, l´émigration à l’extérieur, toujours en grand nombre dans le Haut
Volta, s´est effondré pendant les années 1983-86 presque à 60%.
D’un
autre côté, ouvrait le premier supermarché dans la capital, propriété
publique, qui était auparavant un ancien magasin de l´armée, ce qui nous
donne bien compte de la pauvreté dont souffrait le Burkina Faso.
Des droits pour les femmes.
Améliorer
le statut des femmes a été un des plus grand succès de Sankara, et son
gouvernement inclut un grand nombre de femmes, le Burkina Faso a été le
premier pays d’Afrique à le faire.
De plus, son gouvernement :
- Interdisait la mutilation génital ou ablation.
- Interdisait les mariages forcés et la polygamie.
- Nominait pour la première fois des femmes comme membres du gouvernement.
- Le gouvernement a encouragé les femmes à travailler en dehors de la maison et à rester à l´école, même enceintes.
- Politique de planification familial.
- Il a encouragé les hommes mariés à faire les courses et cuisiner afin de faire l’expérience, par eux-mêmes, des conditions auxquelles les femmes se confrontaient quotidiennement.
-
Les femmes ont eu la possibilité de devenir militaires (chose qui
n´était pas possible, à ce moment-là, dans plusieurs pays européens, par
exemple comme en Espagne)
L´administration
de Sankara fut aussi le premier gouvernement africain à reconnaître
publiquement le SIDA comme une grande menace pour l´Afrique et pour le
monde.
Education, Santé et Dette Extérieure.
-
Commença alors une reforme éducative pour alphabétiser les enfants de
Burkina Faso. Centaines d’écoles primaires ont été construites, et elles
sont encore aujourd´hui utilisées, mêmes pour d’autres fins. D’après
des données fournies par l’ONU, grâce à Sankara l’analphabétisme est
passé de 45% à 19% entre 1980 et 1990. Curieusement, de nos jours,
l´analphabétisme au Burkina Faso est de 25% après presque 25 années de
gouvernement de Compaoré.
- Deux millions et demi d´enfants ont été vaccinés contre les maladies les plus communes.
- Ils ont menés des campagnes publiques de sensibilisation auprès de la population contre le SIDA
-
Il a dit non à la dépendance de la puissance coloniale de la France,
qui a exercé sa domination jusqu´à la révolution, et à payer les dettes
contraintes. Il considérait que la dette était le fruit de la
domination colonial. Il a été le premier gouverneur africain à mettre
fin aux liaisons avec le FMI, qui le conseillait à s´endetter encore
plus ou renégocier la dette. En fait il a tenté de construire un front
africain pour dire non au paiement de la dette externe.
Son
dernier grand discours a été réalisé au sommet de l´Organisation pour
l’Unité Africaine à Addis Abeba (Ethiopie), où il a incité les autres
leaders africains à rejoindre sa lutte et à ne pas payer une dette qu´il
trouvait injuste, héritée de manière irresponsable par les leaders
antérieurs. “Nous ne pouvons pas payer la dette. D´abord, parce que, à
défaut de paiement, les prêteurs ne vont pas mourir. Ça c´est sûr. Mas
si nous la payons, nous oui, nous allons mourir. Cela aussi est sûre”,
défendait Sankara devant les autres leaders africains. Il fut assassiné
trois mois après de ce discours.
D’autres mesures:
-
Les mines et société minières ont été nationalisées. Les ressources
commençaient à être exploités par le pays et pour le bienfait du pays,
ce qui n´a pas plu aux pouvoirs dominants, principalement à la France et
sa marionnette africaine, la Côte d´Ivoire.
- Liberté religieuse total pour chrétiens et musulmans, mais l´Etat devenait, toutefois non confessionnelle.
- Une Armée Populaire a été créée et le service militaire obligatoire
s’est instauré, ce qui fut une façon d´affronter de possibles tentatives
de coup d´état et interventions étrangères.
-
S´est limite la liberté de presse. Le raison fut que les journaux de
Burkina Faso entaient contrôles par l´haute bourgeoise contraire à
Sankara et il avait peur – avec raison – qu´elle était utilisée par la
puissance coloniale lésée, France, comme depuis c´est passée avec son
assassinat, pour reprendre le pouvoir économique perdue par la
Révolution. Cette fun une des plus critique mesures a l´Occident et dans
les médias françaises. Après tout, “La liberté de presse, c´est la liberté du propriétaire millionnaire du journal et de l´imprimerie”.
L´assassinat de Sankara:
A l´étranger, il était connu comme Le Che Guevara africain, mais la humble classe burkinaise le connait et l´ont connu comme Tom Sank.
Quatre ans après son arrivé au pouvoir, au mois d´octobre de 1987, le
leader de gauche a été tué par des hommes de son ancien ami, Blaise
Compaoré, qui provoque un coup d´état et qui prend alors la direction du
pays. Compaoré disait que la mort de Sankara était un “accident” et
passe ainsi à gérer, jusqu´à il y a un an le Burkina Faso.
Le
corps de Sankara fut démembré et enterré rapidement dans une tombe
anonyme, pendant que sa veuve et ses deux enfants ont fuit le pays pour
éviter d´être assassinés. L´État contrôlé par ses assassins, interdisait
n´importe quelle mention en presse d’hommage à sa personne.
Compaoré
a été le premier alliée de la France. En fait, l´assassinat de Sankara
se fit avec l´aide française, était à la présidence le « socialiste »
Mitterrand (et comme premier ministre Chirac), pour défendre l´intérêt
des entreprises françaises, lesquelles grâce à Compaoré sont une fois
encore les maîtres du pays. Il a été vaincu en 2014 et s´est exilé en
France, où il profite des millions volés au peuple burkinais.
Pendant
son gouvernement, qu´il appelait “rectification de la révolution”, le
Burkina Faso a augmenté son taux d´analphabétisme, les femmes sont
retournées à leurs conditions antérieures, des milliers de burkinais ont
émigrés en Europe et le Burkina Faso est, une fois encore, le 5eme pays
le plus pauvre au monde. Un pays asphyxié par la dette extérieure avec
le FMI mais où les entreprises françaises et américaines font d’énormes
profits donnant des commissions à leurs marionnettes correspondantes.
Coup d´État au Burkina: la “mano negra” de Compaoré et l´ombre de Sankara
A partir de ces derniers événements, on peut souligner quelques clefs de ce qui s´est vraiment passé, et plus encore.
En
2014, le rassasiement provoquait une révolution populaire au Burkina
Faso ainsi que la sortie du pouvoir de Compaoré, exilé en France. La
France, elle-même, qui a servi pendant de nombreuses années comme un
laquait, comme il a écrasé son peuple dans une mascarade de la
démocratie par la corruption et le gréement électorale. À partir de
Paris le millionnaire continue à manœuvrer encore contre son propre
peuple.
La
révolution populaire de 2014 redécouvre une nouvelle fois Sankara,
celui que le peuple, malgré tout, n´oublie pas: sa dépouille est
enterrée dans un endroit visible, on le réhabilite, on enlève la
censure contre lui, on recherche sa mort.
Selon LE MONDE AFRIQUE, le 18 septembre, il était prévue de rendre public un rapport des tribunaux sur l´assassinat de Thomas Sankara. Mais UN JOUR AVANT, la garde présidentielle, bataillon loyal à l’ex président Compaoré, donne un coup d´État. Et voilà le paradoxe
historique: le général fidèle à Compaoré qui gère le coup d´État est le
Général Diendré, loyal a Compaoré depuis les années 80 et directement
impliqué dans l´assassinat de Thomas Sankara.
Le
rapport, selon Le Monde Afrique, aurait des répercussions directes sur
Compaoré et sur Dienderé. Laissant de côté l’anecdote historique, ceux
qui défendent le coup d´État sont les défenseurs de Compaoré, ceux qui
pendant 25 années on mieux vécus grâce à la misère du peuple de Burkina
Faso.
Ceux
qui sont contre ce coup d’État, sont majoritairement la population
civile. Et les partis de l’opposition, une partie de ceux qui ont
dirigés et supportés la révolution de 2014. Parmi eux il faut remarquer
la force qu’était en train de gagner le parti socialiste/sankariste
RPS-MS face aux élections prévues en octobre 2014.
Les
protestations en masse du vendredi et du samedi contre le coup d’État
par les sbires de Compaoré ont montrés que le Burkina Faso, malgré le
coup d´État, est encore “le pays des hommes (et des femmes) intègres.
Toutes ces manifestations et toute cette mobilisation, avec les 11 morts, tués par les rebelles, ont été totalement ignorés par la presse occidentale. Dans d’autres pays, les supposées « tueries » ont fini en intervention militaire, ici, l´assassinat impunie de citoyens burkinais par le RSP a eu peu d’écho dans la presse occidental. En fait, ils ont même abattu une mère avec son bébé dans les bras, en blessant l’enfant. Nous pouvons déjà imaginer pourquoi.
Surtout
lorsque l´ambassadeur français et le nord-américain ont fait partie
d´une feinte de négociations d’où les putschistes, en voyant que le
fière peuple de Thomas Sankara résistait, essayent de négocier une
sortie honorable que la société burkinaise trouve inacceptable.
Quand
en Occident on accuse l´Afrique de ne pas savoir se gouverner, il faut
se souvenir que l’Occident a assassiné ou favorisé l´assassinat de ces
leaders, comme Sankara, un jour a essayé de faire de son pays un pays
libre, autosuffisant et indépendant des multinationaux. Un pays où les
jeunes n’ont pas besoin d’immigrer en Europe pour avoir un futur plus
décent.
« On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées » Thomas Sankara, 1987 |
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